Biodéchets

Ce sont les produits périmés non entamés, les déchets de préparation et les restes de plats non consommés. Dans les cantines collectives des  activités professionnelles et dans les entreprises à Bruxelles, ce volume de déchets est estimé à environ 10.000 tonnes par an.

Depuis le 1er mai 2023, le tri des biodéchets professionnels est obligatoire en Région de Bruxelles-Capitale. Il faut donc séparer les biodéchets des déchets résiduels, les faire collecter en vue de leur valorisation, ou les valoriser soi-même sur place (on parle de compostage en entreprise).

Une entreprise, ou un groupement d’entreprises, peut en effet démarrer un compost pour ses propres déchets en respectant certaines conditions, notamment se limiter à un maximum de 25m³ de matière en traitement et utiliser le compost uniquement pour l’entreprise elle-même.

Dans le guide du compostage en entreprise vous découvrirez le cadre légal du compostage en entreprise, les bonnes pratiques de gestion des biodéchets professionnels, les méthodes permettant d’assurer la qualité du processus de compostage, les outils pour bien dimensionner votre site de compostage ainsi que les stratégies de mobilisation autour de votre projet.

Si vous souhaitez mettre votre compost sur le marché (don ou vente), ou collecter/composter les déchets de plusieurs entreprises, alors un permis d’environnement est nécessaire.

Attention : le broyeur d’évier pour les déchets alimentaires est interdit, car il a des conséquences néfastes pour l’environnement (pourrissement des égouts, développement de gaz polluants inflammables et obturation des conduits).

Le tri sélectif à la source évite de mélanger les déchets et facilite leur évacuation séparée. Bien entendu, il peut être adapté à votre environnement de travail.

La collecte une fois par semaine au minimum permet d’éviter l’accumulation des déchets et les conséquences sur l’hygiène de votre entreprise qui pourraient en résulter.

La réduction du gaspillage alimentaire est la clé pour éviter la production de déchets alimentaires. Veillez pour cela à sensibiliser et former le personnel de cuisine.

Le choix des matières premières permet d’adapter les quantités aux besoins. Favorisez les produits à la date de péremption éloignée, les produits locaux et issus de circuits courts.

Au niveau de la logistique/transport : respectez la chaîne du froid, veillez aux dates de péremption, optimisez la conservation des aliments.

Au niveau de la transformation, utilisez les aliments dans leur intégralité, accommodez les restes, réalisez une grande rotation des produits (plutôt que d’acheter en quantités importantes), et intégrez tout cela dans la conception des menus.

Évitez de multiplier la manipulation de produits fragiles (œufs, fruits, légumes,…) : de manière générale, tous les produits emballés dans des cartons ou des cageots en bois doivent être déconditionnés à la réception, puis réemballés dans des récipients fermés hermétiquement avant d’être réfrigérés pour éviter toute manipulation supplémentaire inutile.

Au niveau de la consommation, étudiez les habitudes de vos clients (goût, appétit, sensibilité,…), proposez des portions adaptées, indiquez dans les menus la provenance des produits, proposez un doggy bag…

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Diagnostic déchets en entreprise : focus sur le tri des Biodéchets au CERIA

Les huiles et graisses végétales et animales de cuisine usagées sont transformées en combustible biodiesel (98% des huiles usagées), et orientées vers la production oléo-chimique (2%). Elles ne comprennent en aucun cas les huiles de vidange, qui ont une filière de recyclage distincte.

Selon les législations régionale, fédérale et européenne en vigueur, les huiles et graisses de friture usagées ne peuvent en aucun cas revenir dans le circuit de l’alimentation animale.

Vous devez mettre en place un système d’enlèvement à la demande dans des bidons hermétiques, via un collecteur affilié à Valorfrit. Les huiles et les graisses doivent être déposées séparément.

Votre collecteur vous apportera des fûts vides et propres au moment de la réception des fûts remplis.

Les huiles et graisses ne doivent en aucun cas être vidées dans les éviers, égouts ou avaloirs. Elles risquent de boucher les canalisations mais surtout, elles peuvent polluer les cours d’eau et nappes phréatiques ou entraîner des dysfonctionnements dans les stations d’épuration.

Vous ne devez pas les mélanger avec d’autres produits comme de l’eau, des solvants, des huiles lubrifiantes, des carburants, des détergents et d’autres déchets.

Attention : les huiles et graisses ne peuvent pas se conserver trop longtemps, cela altère leur qualité pour le recyclage.

Les sous-produits animaux (SPA) désignent les cadavres entiers ou parties d’animaux, les produits d’origine animale ou d’autres produits obtenus à partir d’animaux, qui ne sont pas destinés à la consommation humaine.

On classe ces déchets d’origine animale en 3 catégories, selon le risque qu’ils présentent pour la santé humaine ou animale. Les déchets de catégorie 1 sont strictement destinés à la destruction, alors que ceux de catégorie 2 ou 3 sont valorisables :

• Les déchets de catégorie 2 pour des utilisations autres que l’alimentation des animaux (engrais organiques, conversion en biogaz, compostage…)

• Les déchets de catégorie 3 pour l’alimentation des animaux ou, après traitements spécifiques, pour des usages divers : pharmacie, cosmétique, agronomie, produits artisanaux, énergie…

Attention: tout mélange de déchets (peu importe le type : déchets animaux, déchets ménagers, déchets organiques…) avec des déchets d’origine animale est automatiquement considéré comme déchet animal dans son ensemble, selon la catégorie mélangée la plus stricte.

Les déchets animaux constituent une source potentielle de risques pour la santé publique et animale ainsi que pour l’environnement. Ces risques doivent être maîtrisés de manière adéquate :

• Compartimentage : Répartir les déchets dans des contenants neufs, scellés ou des bacs étanches, munis d’un couvercle et étiquetés en fonction de la catégorie de déchets. S’ils sont réutilisables, les conteneurs et récipients doivent être propres et secs avant utilisation et nettoyés et désinfectés après chaque utilisation.
• Dénaturation : Les déchets de catégorie 1 (destinés à la destruction) doivent être marqués ou colorés à l’aide d’une teinture.
• Stockage : Les contenants de déchets doivent être entreposés en intérieur, dans une zone de stockage réservée à cet usage, inaccessible au public et disposant d’une température adéquate pour éviter la prolifération de nuisibles.
• Enlèvement : Confier les déchets à un collecteur ou transporteur enregistré en Région de Bruxelles-Capitale pour la catégorie de déchets d’origine animale correspondante.
• Traçabilité : L’enlèvement des déchets d’origine animale implique le remplissage mutuel et obligatoire d’un bordereau de traçabilité remis par le collecteur/transporteur.

Depuis juin 2022, le BRUDALEX permet aux professionnels de valoriser leurs biodéchets sur leur propre site. Les déchets de nature compostable assimilés par contact à la Catégorie 3 des sous-produits animaux seront tolérés dans cette pratique de compostage. L’octroi d’un permis ou non pour cette activité dépendra de la quantité annuelle de biodéchets concernée et de leur utilisation. Au-delà de 25m³ de matière organique présente sur le site et/ou si le compost est mis sur le marché, un PE est nécessaire.

Ce sont les feuilles, tontes, branchages, et le gros bois.

Le tri des déchets végétaux des professionnels est obligatoire. La majorité des collecteurs propose une collecte spécifique pour les déchets végétaux. Ces déchets collectés sélectivement peuvent être revalorisés via le compostage.

Une entreprise, ou un groupement d’entreprises, peut démarrer un compost pour ses propres déchets en respectant certaines conditions, notamment se limiter à un maximum de 25m³ de matière en traitement et utiliser le compost uniquement pour l’entreprise elle-même.

Dans le guide du compostage en entreprise vous découvrirez le cadre légal du compostage en entreprise, les bonnes pratiques de gestion des biodéchets professionnels, les méthodes permettant d’assurer la qualité du processus de compostage, les outils pour bien dimensionner votre site de compostage ainsi que les stratégies de mobilisation autour de votre projet.

Le mélange de matières est fondamental pour obtenir un bon compost. D’une part, il y a les matières à tendance brunes, dures et sèches (BDS) comme le broyat de branches, les copeaux, la paille, les feuilles mortes, le carton, les tiges sèches, etc. D’autre part, il y a les matières à tendance vertes molles et humides (VMH) comme la tonte de gazon, les feuilles vertes, les herbes indésirables, les restes de légumes et de fruits, etc. L’art du compost est de mélanger intimement (plutôt que par couches) les premières avec les secondes à raison de 1/3 de BDS pour 2/3 de VMH (en volume).

Par ailleurs, les branchages et feuilles mortes exemptes de corps étrangers peuvent également être broyés.

Utilisez vos déchets végétaux pour contribuer au cycle naturel de valorisation de la matière organique. Les déchets végétaux permettent d’atteindre un rapport carbone/azote équilibré et nécessaire pour bien composter.

Si vous produisez du broyat (matière sèche broyée constituée de branchages et feuilles mortes sans corps étrangers), celui-ci est très demandé par les acteurs de la valorisation des biodéchets. Contactez le facilitateur biodéchets pro pour déterminer comment le valoriser.

Pour limiter la production de déchets végétaux, optez pour des espèces végétales qui produisent moins de biomasse (ex. : variétés de gazon à croissance lente).